L’exploitation sexuelle des enfants en ligne constitue un crime commis par des auteurs qui utilisent les Technologies de l’Information et des Communications (TIC) et/ou Internet pour perpétrer des actes exploitant des enfants. L’expansion des TIC (Technologies de l’Information et des Communications) a fait de l’exploitation sexuelle des enfants en ligne un phénomène en plein essor. Les nouvelles technologies font désormais partie intégrante de la vie des enfants et jouent un rôle extrêmement important dans leur développement éducatif et social. L’exploitation sexuelle des enfants en ligne reste une catégorie d’exploitation sexuelle très générique : elle est composée de formes d’exploitation sexuelle d’enfants en ligne distinctes. Il s’agit, de façon non exhaustive, du sexting, des images sexualisées d’enfants mais aussi des matériels d’abus/d’exploitation sexuels d’enfants, du grooming ou du live streaming.
1. Le matériel d’abus/d’exploitation sexuelle d’enfants
Le terme de matériels d’abus/d’exploitation sexuels d’enfants est encore peu utilisé. Il tend aujourd’hui à remplacer les références faites à la « pédopornographie » ou « cyber pédopornographie »; et ce afin de ne pas associer les termes de « pornographie » et « d’enfant ». La pornographie s’utilise en effet pour parler d’activités sexuelles entre adultes consentants à des fins de plaisir sexuel. Or exploiter ou abuser sexuellement d’un enfant ne pourrait pas être assimilé à cette notion. Cela pourrait conduire (même inconsciemment) à légitimer l’acte illicite, à sous-entendre que l’enfant peut être consentant ou à minimiser ce que l’enfant a subi.
2. Le grooming
Le grooming est utilisé pour parler de la sollicitation d’enfants à des fins sexuelles. Dans le cadre de l’environnement en ligne, cela signifie qu’un abuseur va prendre contact avec un enfant afin d’obtenir de lui des faveurs sexuelles (via une webcam par exemple) ou afin de le rencontrer hors ligne pour abuser de lui sexuellement.
3.Le « live streaming »
Le live streaming est la retransmission en direct d’abus sexuels en ligne, souvent via une plateforme de streaming (comme Skype par exemple) qui permet à l’auteur de participer à l’acte lorsqu’il se produit.